Joseph Kollie - Son parcours

Joseph aurait pu terminer ses �tudes � Besan�on !

 

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R�sum� de la situation de Joseph KOLLIE, lib�rien d�bout� du droit d'asile (OFPRA et Commission des Recours)

Ag� de 40 ans , entr� en France avec un visa pour stage de perfectionnement en fran�ais au Centre de Linguistique appliqu�e (CLA) de Besan�on, en 2002.

Demande l'asile politique. Refus de l'OFPRA en date du 20/11/2003. Refus de la Commission des recours le 25/10/2004. Invitation � quitter le territoire de la pr�fecture le 8 novembre 2004.

Recours gracieux r�dig� avec l'aide du CDDLE (Collectif de D�fense de Droits et Libert�s des Etrangers) le 23 novembre 2004, argument� par le fait que Joseph KOLLIE a commenc� un cycle d'�tudes � Besan�on en DEUG d'anglais, en 2003-2004. A obtenu sa premi�re ann�e de DEUG en 2004, puis sa deuxi�me ann�e en 2005. Le recours gracieux �tait justifi� pour terminer son cursus licence, et par le fait que la situation n'�tait pas encore stabilis�e au Lib�ria, avec des risques pour sa vie. Recours gracieux refus� par la pr�fecture le 27 d�cembre 2004. ("le titre de s�jour mention �tudiant est d�livr� � l'�tranger entr� en France sous couvert d'un visa de long s�jour"; "Au vu de la nature et de la faible dur�e de vos �tudes commenc�es en France, celles ci peuvent �tre poursuivies dans votre pays d'origine").R�it�ration de l'invitation � quitter le territoire.

Envoi le lundi 10 janvier 2005 d'une lettre au pr�fet �manant du directeur de l'UFR "Lettres" demandant une d�rogation pour inscription sur place pour Joseph KOLLIE pour un cycle licence (qui est un dipl�me, alors que la premi�re ann�e de DEUG n'est pas un dipl�me), et insistant aussi sur la non-stabilisation de la situation au Lib�ria, qui emp�cherait Joseph KOLLIE de reprendre des �tudes l� bas et d'exercer son m�tier de professeur de Fran�ais. La pr�fecture accepte le maintien en France jusqu'en juin 2005, de quoi finir son ann�e, mais refuse de lui donner un titre de s�jour �tudiant, qui lui permettrait de travailler 20h hebdo afin de subvenir � ses besoins de logement et de nourriture. Mis dans cette situation tr�s pr�caire, il n'obtient pas toute son ann�e en juin. Il lui restait des UV � repasser en septembre. Ce qu'il a fait et malgr� les conditions de vie tr�s dures impos�es par la pr�fecture, il a obtenu assez d'UV pour passer en troisi�me ann�e LMD.
Joseph KOLLIE a eu (information de la pr�fecture) un arr�t� de reconduite � la fronti�re (arr�t� d'expulsion) en date du 3 octobre 2005.
Joseph KOLLIE aurait pu continuer ses �tudes en France, qu'il a entam�es il y a deux ans, avec r�ussite.
Arr�t� le 8 f�vrier 2006 alors qu'il se rendait � l'universit� et transf�r� au Centre de R�tention du Mesnil-Amelot, Joseph KOLLIE a d'abord �t� embarqu� dans un avion en destination de Bruxelles le 10 f�vrier � 8 heures puis, de l�, mis dans un avion pour Monrovia qui d�collait en d�but d'apr�s-midi.

Parcours r�sum� de Joseph KOLLIE

N� en 1965 (40 ans). Instituteur. Donne �galement des cours de fran�ais � l'Universit� de Monrovia. A eu deux compagnes et trois enfants dont un est d�c�d� (voir ci apr�s).

A adh�r� en 1997 au parti d'opposition au pouvoir "Unity Party" d'Ellen JOHNSON SIRLEAF (qui a d� fuir son pays en 1997, pour revenir en 2001, et repartir une deuxi�me fois) ancienne ministre du Lib�ria, qui s'est pr�sent�e contre Charles TAYLOR � la Pr�sidence du Lib�ria � cette date. A milit� dans ce parti. S'est fait arr�ter lors d'une r�union des partis d'opposition par des membres de la milice NPFL (National Patriotic Front of Liberia) pro-TAYLOR en 1997, a subi des s�vices dans le Commissariat Central de Monrovia. A �t� lib�r� sur l'intervention d'un officier de l'ECOMOG (Ecowas Monitoring Group, force d'intervention interafricaine au Lib�ria). Depuis cette date, n'a pas arr�t� de militer dans son parti, et de se faire harceler, matraquer et poursuivre par les Unit�s Sp�ciales (ATU et SOD), sur les lieux de son travail (universit�), quand il participait � des r�unions politiques.
Irruption de six hommes arm�s, le 14 octobre 1998, au domicile du p�re de Joseph KOLLIE, o� �tait un de ses fils Sumo KOLLIE. Violences inflig�es aux deux. D�c�s des deux quelques temps plus tard, faute de soins. Malgr� l'amnistie en 2001 (qui correspond au retour d'Ellen JOHNSON SIRLEAF), se sent toujours menac� au sein de l'universit� par les pro TAYLOR, qui prof�raient de nombreuses menaces verbales et intimidations � son �gard. A profit� d'une opportunit� de stage d'un mois au CLA pour fuir son pays en 2002.

En 2003 la situation n'a fait qu'empirer au Lib�ria : guerre civile entre forces et milices gouvernementales et groupes arm�s d'opposition (LURD, MODEL). R�le des "enfants soldats".

Malgr� la fuite de Charles TAYLOR, et l'accord de cessez le feu, en ao�t 2003, la nomination d'un gouvernement provisoire, le d�ploiement d'une force d'interposition interafricaine (CEDEAO), puis de l'ONU (MINUL, 6500 soldats d�ploy�s sur un effectif de 15000 pr�vus fin 2003), la tenue d'�lections en 2005, la situation est loin d'�tre stabilis�e. Les groupes arm�s n'ont pas rendu enti�rement leurs armes. L'aide "promise" au Lib�ria �tait de 1 Milliard de Dollars. Seuls 75 millions sont arriv�s � destination. Le processus de guerre civile peut repartir � tout instant.

De plus le fr�re de Joseph KOLLIE est un partisan acharn� de Charles TAYLOR, qui a jur� sa mort.

Documents poss�d�s par Joseph KOLLIE

PS : Joseph KOLLIE a b�n�fici� de la structure CADA (Sonacotra des Saints Martin). La Commission des Recours ayant refus� l'asile le 25 octobre 2004, Joseph KOLLIE a �t� mis � la rue le 9 d�cembre 2004. Et ce jour l�, il faisait froid, et Joseph KOLLIE ne savait trop o� aller.

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