à M. Le Préfet de Franche-Comté
copie : comité de soutien à Joseph
Monsieur le Préfet,
Vous avez décidé d'expulser M. Joseph Kollie du territoire français. L'avion est prêt. Et pourtant... il étudie à l'université de Besançon. Dois-je vous rappeler que l'année universitaire se termine début juillet (1er session) voire en septembre (2e session)? Expulser un étudiant en cours d'année universitaire relève d'un profond mépris et d'une déconsidération des études menées par M. Joseph Kollie. Il est en votre pouvoir d'appliquer la circulaire de novembre de M. le Ministre de l'Intérieur portant sur le suivi des études des mineurs. Un être censé et qui interprète le droit lirait que toute personne suivant des études doive se voir autoriser de terminer son cursus.
Pourquoi ne le faites vous pas ?
La situation politique et sociale du pays d'origine de M. Joseph Kollie devrait vous inciter à ne pas signifier un APRF et, dans le cas présent, à ne pas exécuter votre décision administrative. Seriez-vous si mal conseillé en politique étrangère ?
En espérant que vous écouterez les expressions du comité de soutien à Joseph Kollie pour son maintien à l'Université de Besançon et à sa régularisation, j'ai du mal à vous saluer car, vues les affaires exécutées par l'Administration dans la Vienne, je me dis que nous vivons une époque désastreuse. J'ai honte, pour mes enfants, mon pays (la Terre), les Hommes.
Néanmoins, je lutte afin que le mot FRATERNITE (Vous savez : Liberté, égalité, fraternité) ait encore un sens.
A vous de vous ressaisir.
M. Gilles Frapper
Maîtres de Conférences en chimie, Université de Poitiers
Militant SUD Education et RESF 86.