Bonsoir,
Par la présente, je vous donne mon total accord pour reproduire et diffuser le message ci-dessous que j'ai adressé à l'administration préfectorale du Doubs qui semble s'abriter lâchement sous des pannes provoquées.
Il est vrai que recevoir des courriels peut être aussi imprudent pour un préfet que pour un ministre de l'Intérieur de se rendre aux Antilles.
Michel Guérin
Michel Guérin |
A Préfecture de la région Franche-Comté 8 bis rue Charles Nodier 25035 BESANCON CEDEX |
copie : comité de soutien à Joseph Kollie
Monsieur le Préfet,
En vous demandant de transmettre à vos supérieurs et subordonnés, je vous fais part de mon indignation devant particulièrement le traitement infligé au jeune Joseph KOLLIE, persécuté dans son pays (le Libéria) pour ses opinions politiques, venu en France en 2002 pour demander le droit d'asile et qui fait des études supérieures.
Mes père et grand-pères ont commencé la Résistance dès 1940, alors que les préfets et leur services fichaient les opposants et les Juifs, puis, zélés mais sans conscience larbins de quotas, les déportaient pour l'extermination.
Ils n'ont pas risqué, voire perdu, leur vie pour que les successeurs des préfets et séides qui, sans eux, porteraient probablement des brassards à croix gammée, bafouent les lois les plus fondamentales de la République et les conventions qu'elle a signées concernant les réfugiés.
Un préfet est un citoyen qui doit avoir et garder une conscience, même si son avancement peut être fonction de l'adhésion à des politiques opportunistes peu reluisantes.
J'ai l'honneur, et cela vaut beaucoup de légions par les temps qui courent, d'être un proche du Préfet Bonnefoy, mort en déportation en Allemagne et il devrait servir d'exemple à des fonctionnaires qui déshonorent le pays qui les nourrit.
A l'opposé, malgré la mansuétude relativement nauséabonde dont il bénéficie de la part d'un pouvoir judiciaire qui ne sent pas toujours très bon non plus, comme Outreau n'en est qu'un des innombrables exemples, Maurice Papon n'a pas vocation à être un exemple, même s'il est longtemps passé au travers (c'est bien le mot) des gouttes.
Espérant que vous être plus côté Bonnefoy que côté Papon, je vous adresse, Monsieur le Préfet des salutations dont j'aimerais être certain qu'il soit justifié qu'elles puissent être très respectueuses.
Michel Guérin
Ecrivain