Bonjour,
Et non, le message m'est revenu en effet... Et n'ayant pas de fax chez moi je dois attendre lundi pour l'envoyer.
J'ai juste ajouté donc dans votre modèle de lettre l'extrait du site du quai d'Orsay sur le Libéria, et je vous ai mis en copie pour partager avec vous cette idée. Après tout, l'Etat ne peut pas avoir deux discours contradictoires, n'est-ce pas ? J'accepte bien entendu que ce message figure sur votre site, ...
Bon courage, j'espère que vous serez entendu et que la mobilisation que vous orchestrez sera couronnée de succès.
Céline Rouquette
Céline Rouquette |
A Préfecture de la région Franche-Comté 8 bis rue Charles Nodier 25035 BESANCON CEDEX |
copie : comité de soutien à Joseph Kollie
M. le préfet,
"En raison des conditions de sécurité précaires au Liberia, toute présence française reste déconseillée. Seuls les déplacements professionnels indispensables peuvent être envisagés et uniquement dans la capitale Monrovia. Les violences de début avril perpétrées par des ex-rebelles du LURD et du MODEL dans les villes de Gbarnga (centre), de Tubmanburg (centre) et de Buchanan (Sud-Est) entretiennent un climat de réelles tensions. La mise en place progressive des casques bleus de la MINUL et la reprise du processus de désarmement demeurent à ce stade insuffisantes pour sécuriser l 'ensemble du territoire.
Les voyages sont formellement déconseillés dans ce pays, dans tous les cas. L'Ambassade de France compétente pour le Liberia est située à Abidjan, ce qui rend difficile la protection de nos ressortissants en difficulté dans ce pays."
Voici ce que dit le site officiel du ministère des Affaires étrangères dans sa rubrique "Conseil aux voyageurs". Malgré cette analyse, qui démontre clairement que le pays n'est pas sûr, l'Etat français a décidé d'arrêter et de mettre en rétention M. Joseph Kollie, étudiant libérien de la Faculté des Lettres de Besançon.
Il n'est pas possible, M. le préfet, de renvoyer dans un pays encore déchiré par 14 ans de guerre civile un étudiant menacé de mort et qui a, par ailleurs, parfaitement réussi ses études en dépit de circonstances extrêmement précaires.
Je vous demande donc instamment de revenir sur votre décision. Vous feriez ainsi honneur à la France, à ses valeurs fondatrices et à sa longue tradition de terre d'asile.
Je vous prie de croire, M le préfet, à mon profond attachement pour les valeurs républicaines qui sont les nôtres,
Céline Rouquette, ...
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